Comme au cinéma
le 09 Avril 2008
(avec Le Film Français)
La presse quotidienne va mal, les journaux ne cessent de licencier et le cinéma pourrait d’ores et déjà largement en pâtir. Le journal Le Monde a ainsi présenté vendredi dernier son « plan de redressement » qui prévoit le licenciement de 130 emplois au sein des « entités déficitaires ou non stratégiques ».
La restructuration du quotidien français le plus célèbre prévoit de « restaurer l’équilibre du quotidien et de ses suppléments à échéance 2010 ». D’ici là, le groupe Le Monde serait un chantier permanent permettant d’économiser la somme non négligeable de 15 millions d’euros sur une période de deux ans.
Parmi les 130 emplois qui seront supprimés, 2/3 d’entre eux devraient être des journalistes…(hum) mais pire encore, le « plan de redressement » envisage de céder Fleurus Presse (groupe d’éditions Jeunesse), le mensuel Dancer, le réseau La Procure, librairies spécialisées en presse religieuse et surtout les Editions de l’Etoile. C’est la société éditrice des Cahiers du Cinéma.
Un tollé dans la presse cinématographique. Fondée par André Bazin, Les Cahiers du Cinéma, c’est la revue spécialiste par excellence qui éclaire depuis plus de 40 ans et d’un œil savant l’ensemble des sorties ciné. Révolutionnant la notion de critique ; les rédacteurs des Cahiers du Cinéma participent à des colloques, des rencontres entre publics et réalisateurs, visibles dans certains bonus DVD, certains d’entre eux sont aussi devenus réalisateurs… et ce n’était pas pour faire de la figuration. François Truffaut, Jean-luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Chris Marker et Claude Chabrol, et plus récemment André Téchiné, Christophe Honoré et Olivier Assayas sont passés par les Cahiers avant de se lancer dans la réalisation.
L’UJC (Union des Journalistes de Cinéma) manifeste toute son inquiétude. L’association précise que « ce désengagement regrettable intervient au plus mauvais moment, alors que la presse de cinéma traverse actuellement une crise profonde ». Les Cahiers adoptent un point de vue qui ne peut bien sûr pas plaire à tout le monde, mais leurs compétences non plus à être démontrées. Ils offrent un angle essentiel au débat critique français, et il est important pour tout amateur de cinéma (même ceux qui tremblent devant le meilleur du pire des séries B néo-zélandaises) que Les Cahiers du Cinéma continuent son travail. L’UJC indique qu’elle se montrera « particulièrement attentive dans les jours et les semaines qui viennent à l’évolution de la situation des éditions de l’Etoile et des Cahiers du Cinéma dont l’avenir doit impérativement être assuré ».
Une solidarité que nous saluons, évidemment.
La restructuration du quotidien français le plus célèbre prévoit de « restaurer l’équilibre du quotidien et de ses suppléments à échéance 2010 ». D’ici là, le groupe Le Monde serait un chantier permanent permettant d’économiser la somme non négligeable de 15 millions d’euros sur une période de deux ans.
Parmi les 130 emplois qui seront supprimés, 2/3 d’entre eux devraient être des journalistes…(hum) mais pire encore, le « plan de redressement » envisage de céder Fleurus Presse (groupe d’éditions Jeunesse), le mensuel Dancer, le réseau La Procure, librairies spécialisées en presse religieuse et surtout les Editions de l’Etoile. C’est la société éditrice des Cahiers du Cinéma.
Un tollé dans la presse cinématographique. Fondée par André Bazin, Les Cahiers du Cinéma, c’est la revue spécialiste par excellence qui éclaire depuis plus de 40 ans et d’un œil savant l’ensemble des sorties ciné. Révolutionnant la notion de critique ; les rédacteurs des Cahiers du Cinéma participent à des colloques, des rencontres entre publics et réalisateurs, visibles dans certains bonus DVD, certains d’entre eux sont aussi devenus réalisateurs… et ce n’était pas pour faire de la figuration. François Truffaut, Jean-luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Chris Marker et Claude Chabrol, et plus récemment André Téchiné, Christophe Honoré et Olivier Assayas sont passés par les Cahiers avant de se lancer dans la réalisation.
L’UJC (Union des Journalistes de Cinéma) manifeste toute son inquiétude. L’association précise que « ce désengagement regrettable intervient au plus mauvais moment, alors que la presse de cinéma traverse actuellement une crise profonde ». Les Cahiers adoptent un point de vue qui ne peut bien sûr pas plaire à tout le monde, mais leurs compétences non plus à être démontrées. Ils offrent un angle essentiel au débat critique français, et il est important pour tout amateur de cinéma (même ceux qui tremblent devant le meilleur du pire des séries B néo-zélandaises) que Les Cahiers du Cinéma continuent son travail. L’UJC indique qu’elle se montrera « particulièrement attentive dans les jours et les semaines qui viennent à l’évolution de la situation des éditions de l’Etoile et des Cahiers du Cinéma dont l’avenir doit impérativement être assuré ».
Une solidarité que nous saluons, évidemment.
F.B.